Pour choisir votre matériel vous allez être confronté à une offre pléthorique et dans des gammes de budget très variables.
Il est donc important avant de s’équiper de savoir ce que vous voulez faire et pourquoi.
Est-ce que vous souhaitez juste garder quelques bons souvenirs de votre itinérance, (mais ce pourrait-être la même chose pour un voyage), ou bien est-ce que vous avez un projet photographique lié à votre randonnée et aux suivantes.
Êtes-vous seul ou bien en groupe ? Certaines pratiques sont difficilement compatibles avec une randonnée en groupe comme la macrophotographie des fleurs alors que ce peut être un projet en soi si vous partez seul ou avec votre compagne si elle partage votre passion.
La gamme de matériel disponible est grande et les budgets sont très différents en fonction du choix retenu.
Certains modèles sont destinés aux randonneurs qui souhaitent se faire plaisirs en permettant de figer des instants, de beaux paysages et se consacrer à les partager avec ses amis. La randonnée n’est pas un projet photographique en soi mais vous souhaitez aussi les diffuser ensuite facilement sur internet.
Dans ce cas vous pourrez vous orienter vers des produits simples constitués aujourd’hui des smartphones ou des petits compacts d’entrée de gamme.
C’est léger, très peu encombrant et souvent de qualité suffisante. Les évolutions récentes du matériel sont importantes et donnent de très bons résultats en particulier en basse lumière et si vous vous contentez de les regarder sur l’écran du téléphone ou sur votre ordinateur.
Il peut se substituer aux petits compacts qui répondent à la même demande.
Les smartphones, en dehors des limites techniques, ont des batteries avec une faible autonomie. Ce phénomène est amplifié en cas de très basse température. Il sera important d’être prudent si le smartphone est également votre support GPS.
Ce produit permet de répondre à des contraintes parfois proches des solutions apportées par les smartphones : léger, peu encombrant et facile d’utilisation, mais il peut rentrer, en fonction des modèles, dans le monde de la photographie amateur.
Il permet de prendre des photos de meilleure qualité surtout s’il dispose d’un zoom optique.
S’il est équipé simplement d’un zoom numérique cela se traduira par une perte de qualité dans les grandes focales.
C’est un bon compromis. Certains modèles permettent de très bons réglages ou des options macros, voire des options vidéo. Il y a des limites, c’est le principe du compromis. Le budget lié à ce type de matériel reste également intéressant.
Les bridges sont des appareils relativement légers avec des capacités assez exceptionnelles au niveau de l’amplitude des zooms, X48 voire X60 pour les plus performants de la macro jusqu’aux très longues focales. Il est également souvent possible de faire de très bonnes vidéos.
Le NIKON Coolpix 1000 a une amplitude de 125x et permet d’aller jusqu’à l’équivalent de 3000mm en mode classique. En randonnée ça ne sert pas à grand-chose mais techniquement c’est exceptionnel.
Si vous voulez ce type d’objectif pour votre reflex, à supposer qu’il existe, cela vous coûterait une petite fortune.
Un Lumix FZ300, par exemple dispose d’un zoom 24-300 donc équivalent à 50-600 mm en 24/36 et avec une ouverture constante à f2.8 iI est tropicalisé et est assez compact, léger, avec une bonne prise en main et il dispose de fonctions intéressantes et d’une bonne optique.
Ils sont légers et s’ils sont « tropicalisés » c’est-à-dire mieux protégés contre les poussières et l’humidité. En randonnée le matériel est soumis à de nombreuses contraintes peu favorables aux objectifs interchangeables.
Ce type d’appareil n’a pas connu le développement espéré sur le marché ; sans doute trop compliqué pour la seule photo-souvenir, ou trop limité pour le passionné de photographie sans doute.
Pour la randonnée il s’agit d’un très bon compromis qui peut satisfaire à l’exigence de qualité mais avec des contraintes de poids et d’encombrement très intéressantes. Les budgets restent très raisonnables (généralement entre 300 et 750 €).
Ce type de matériel s’adresse à des amateurs qui ne souhaitent pas simplement faire des photos mais surtout faire « de la photo » ou maintenant de la vidéo.
Pour le randonneur ou l’itinérant, il y a au-delà du voyage à pied une réelle intention de revenir avec de beaux clichés, de qualité et faire ensuite un travail de retouches ou de présentation aboutie.
Vous souhaitez consacrer un peu de temps à la photographie en espérant faire à l’occasion de la photographie animalière ou rapprochée de fleurs ou d’insectes.
Ces dernières années le marché de la photographie connait une profonde révolution avec la montée en puissance des formats dits « hybrides » qui se fait au détriment des appareils dits « reflex »
Dans les deux cas, nous avons des boîtiers avec des objectifs interchangeables et de moins en moins de différence qualitative sauf sans doute dans le haut de gamme.
La différence se situe au niveau des capteurs, là où se fabrique l’image. Pour les formats dits 4/3 des hybrides les capteurs sont beaucoup plus petits et permettent de faire des boîtiers plus compacts et donc aussi plus légers.
L’image que vous voyez est une image numérique alors que sur le reflex l’image est celle qui est renvoyée par le miroir, qui se relève juste avant que l’image soit prise en charge par les capteurs.
La tendance du marché de la photo tend à faire une place plus importante aux hybrides pour le matériel qui s’adresse aux amateurs voire maintenant aux professionnels.
Beaucoup de grandes marques ont abandonné la technologie reflex pour celle des hybrides (Panasonic et sa marque Lumix, OM Système (anciennement Olympus). Dernièrement Canon a décidé de ne plus produire de reflex pour se recentrer sur les hybrides.
Le prix des boîtiers est généralement moins élevé, ce qui permet aussi de s’équiper d’objectifs de bonne qualité et finalement d’avoir un équipement de meilleure qualité qu’avec des reflex.
Les reflex s’adressent essentiellement au marché des professionnels ou des amateurs très exigeants et disposant de budgets adaptés.
Pour la randonnée, les reflex ont l’inconvénient d’être plus encombrants et plus lourds que les hybrides sans apporter nécessairement des possibilités plus importantes.
Aujourd’hui l’entrée de gamme des boîtiers pour reflex et surtout des objectifs destinés à ce type d’appareils sont de moins bonne qualité que le matériel pour les hybrides.
Il faut donc de bonnes raisons pour s’équiper d’un reflex et un gros budget.
Le boîtier est une chose mais c’est quand-même l’objectif par là où passent la lumière et l’image que se fait la qualité d’une photographie. La luminosité et la qualité optique de cet accessoire sont primordiales.
Se pose toujours la contrainte du poids et de l’encombrement. Le plus simple est d’opter pour un objectif unique et polyvalent. Un zoom 12-75, 12-100 ou 24-200 mm semble être le meilleur compromis. En Hybride cela fait l’équivalent d’un 24-150, ou 24 -200 ou 48 -400 mm en 24/36. C’est parfait pour les paysages, l’architecture, les portraits et la flore. Ce sera un peu juste pour la photo animalière mais ce n’est pas en itinérance et en groupe que l’on pourra faire de bonnes photos animalières sauf avec beaucoup de chance.
Moins polyvalent et beaucoup plus limité vous pouvez opter pour un objectif fixe de 45 mm ce qui vous permettra d’optimiser le facteur poids.
Attention : changer d’objectif au milieu d’une journée de randonnée fait prendre le risque d’introduire des poussières à l’intérieur de l’appareil et gâcher ensuite toutes vos photos.
Prenez le temps de consulter des sites spécialisés, les témoignages, les avis avant de prendre une décision. Il s’agit d’un monde de passionnés et chacun a ses préférences en fonction de son expérience, de ses envies ou de ses rêves.
Mais il faudra faire un choix : le vôtre.
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